Bonjour à tous! Cela fait presque une semaine que je n'ai pas donné signe de vie, alors voici un petit feedback sur la suite de mes aventures à l'hôpital. Comme je l'avais indiqué dans mon précédent blog, la deuxième opération a effectivement eue lieu mardi passé, le 21 janvier. Le médecin m'avait annoncé que ça devrait durer environ 3 à 4 heures mais pour finir je suis rester 10 heures sur la table d'opération! Totalement immobilisé pendant 10 heures, c'est vraiment énorme, mais pour ajouter un peu de piment à tout cela, ils m'ont couché sur le ventre afin d'accéder au tibia par le dos de la jambe.
Je me suis réveillé dans un état horrible! Bon, pour tout ce qui touche à la jambe opérée, cela tombe sous le sens... après une opération de reconstruction osseuse complexe, il est normal d'avoir des douleurs et de sentir des tensions et des compressions dans l'attelle qu'ils m'ont posée. Par contre j'ai été très surpris par le reste de mon état... Tout d'abord la partie physique: mon corps était complètement ankylosé, j'avais tout le visage gonfle (c'était un peu comme si je sortais de chez le dentiste après avoir reçu une anesthésie de la mâchoire) avec en plus des escarres (des sortes de cloques ou plaies) sur le menton et le torse, là où mon corps était en pression permanente avec des linges ou des mousses de protection. En ce qui concerne la partie mentale, je peux dire sans hésiter quand j'étais complètement dans le cirage, totalement groggy. Je ne me souviens pas avoir été plus dans les vapes que ce jour-là.
Le lendemain j'étais pratiquement aussi "mort" qu'à la sortie de l'opération: je me sentais perdu et sans énergie... Je ne me rappelle pas de grand chose à part le fait que j'étais super faible et avais de la peine à parler. J'ai appelé ma femme pour lui dire de ne pas me rendre visite car je ne serai pas d'une compagnie très intéressante
Le jour suivant, donc le jeudi 23, j'ai un peu commencé à sortir peu à peu de mon état léthargique. Les physios ont commencé rapidement leur travail: dès le matin mon genou était installé dans un système nommé kinétec (une machine ressemblant à celle-ci pour faire travailler la flexion du genou) à raison d'environ 1h par demi-journée. Avec une progression d'environ 5 degrés de flexion supplémentaire à chaque séance, j'ai fini ce samedi après-midi à environ 35 degrés.
Jeudi après ma première séance de kinétec, on m'a assis au bord du lit (la tête tournait un peu) et après la mobilisation de l'après-midi, je me suis levé pour la première fois depuis près de 15 jours d’alitement continu. Hé bien les amis, ça fait peur de voir à quelle vitesse les muscles fondent!! Pour ce premier levé (et pour les 3 prochains mois!!!!!!) j'ai dû répartir tout mon poids entre ma jambe valide (enfin plus ou moins... on dira plutôt "non-accidentée" en ce moment) et mes bras en utilisant un déambulateur (ou "tintébin" comme on dit par chez nous - ça vient de "tiens toi bien") et bien il n'y avait pas de quoi faire le malin ! J'ai tenu 2-3 minutes et j'ai dû me rasseoir
Dès vendredi j'ai passé aux béquilles et j'ai fait mes premiers pas (environ 30 l'après-midi... une petit pas pour l'humanité mais un grand pas pour l'homme (moi)... Ça avance très très lentement mais sûrement.
Seule grosse ombre au tableau, j'ai fait un scan CT vendredi et il semblerait qu'une opération supplémentaire soit encore nécessaire pour corriger un endroit, sans quoi mon genou s'userait trop rapidement et je devrais installer une prothèse dans pas très longtemps... C'est une perspective qui ne m'enchante guère, je suis donc plutôt motivé à faire tout ce qui est nécessaire pour retrouver une condition physique proche de celle avant l'accident. J'aurai plus de nouvelles lundi, une fois que les chirurgiens auront discuté de mon cas. Si l'opération se confirme et que ma jambe a suffisamment désenflé d'ici là, je pourrais repartir sur le billard en milieu de semaine prochaine. Cela signifie rebelote pour toute la procédure de récupération... pas cool!

Une seule chose est sûr en tout cas, c'est je me suis cassé la jambe de manière magistrale! En effet, c'est la preuve que je ne fais jamais les choses à moitié !